La blessure d’injustice : quand tout doit être parfait pour éviter l’arbitraire

"L’injustice est une maladie de l’âme bien plus dangereuse que la souffrance du corps." - Disciple de Platon

👋 Salut à toi, c’est l’Ami Burnout !

Si tu ressens profondément l’injustice, ce n’est pas un hasard. Peut-être as-tu grandi dans un environnement où l’équité n’existait pas : des règles appliquées différemment selon les personnes, des décisions arbitraires, un manque de reconnaissance malgré tes efforts…

Peut-être que tu as été jugé·e trop sévèrement, ou au contraire ignoré·e alors que tu faisais tout pour bien faire.

Je veux te dire une chose essentielle avant qu’on commence : tu n’as pas à porter seul·e le poids de l’injustice.

Aujourd’hui, on va donc parler de cette blessure profonde : celle de l’injustice. Elle peut t’épuiser mentalement, te pousser à la perfection constante, te transformer en "sauveur·se" des autres et t’amener droit vers dans mes bras, moi l'Ami Burnout. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de s’en libérer. Alors, comme à notre habitude.... Lis ce qui suit, car tu dois comprendre comment cela fonctionne.

💔 Quand tu grandis avec la blessure d’injustice…

👉 "Je dois rendre justice. Je ne peux laisser passer cela sans réagir"

La blessure d’injustice se forme dès l’enfance, lorsque les règles du jeu ne sont pas claires ou qu’elles changent en fonction des circonstances et des personnes.

🔹 Des règles incohérentes 👉 On te demande d’être exemplaire alors que d’autres peuvent se permettre des écarts. Tu fais des efforts sans reconnaissance, tandis que d’autres obtiennent des récompenses sans le mériter.
🔹 Une sévérité excessive 👉 On t’a peut-être jugé·e plus durement que les autres, en te reprochant des choses que d’autres faisaient sans conséquence.
🔹 Un sentiment de devoir prouver sa valeur 👉 Tu as appris que pour être accepté·e, il fallait être irréprochable. L’erreur était impardonnable, et la reconnaissance n’était accordée qu’à ceux qui excellaient.
🔹 Un besoin de réparer les injustices 👉 Très tôt, tu as voulu défendre les autres, prendre leur souffrance sur toi, comme si corriger les injustices du monde allait réparer celles que tu as subies.

Petit à petit, ton cerveau enregistre ce message :

"Si je suis parfait·e, personne ne pourra jamais me traiter injustement."

Et cette pensée ne disparaît pas avec le temps : elle te suit à l’âge adulte et influence tes choix, ton travail et ta vision des autres.

🧠 Un cerveau programmé pour l’hyper-exigence et le rôle de "sauveur·se"

Les expériences d’injustice modifient ta manière de percevoir le monde et renforcent des schémas de pensée rigides. Ton cerveau met alors en place des stratégies pour tenter de compenser l’imprévisibilité et l’arbitraire que tu as subis. Voici trois biais bien étudiés en psychologie qui amplifient cette blessure :

🔹 Biais du monde juste (Melvin Lerner, The Belief in a Just World) 👉 Tu es convaincu·e que le monde devrait être juste, et que l’injustice est une anomalie intolérable. Cette croyance te pousse à redoubler d’efforts pour "mériter" ce que tu obtiens, même si cela te coûte ton énergie et ta sérénité.

🔹 Biais de l’excès de responsabilité (Janoff-Bulman, Assumptive Worlds Theory) 👉 Tu crois que si une injustice t’arrive, c’est parce que tu n’as pas fait assez bien. Plutôt que d’accepter que certaines choses échappent à ton contrôle, tu ressens une pression énorme à toujours faire mieux.

🔹 Syndrome du sauveur (Karpman, Triangle Dramatique) 👉 Tu ressens une obligation de réparer les injustices, même celles qui ne te concernent pas directement. Tu prends la souffrance des autres comme si elle était la tienne, et tu te bats pour des causes qui t’épuisent mentalement et émotionnellement.

Ces schémas t’enferment dans une spirale d’injustice et d’épuisement, où l’idée de relâcher la pression devient impensable.

😞 Comment cette blessure conditionne ton comportement aujourd’hui ?

Si tu as grandi avec la peur d’être traité·e injustement, ton comportement s’est façonné autour d’une quête d’équité permanente :

🔸 L’hyper-investissement 👉 Tu donnes toujours plus que ce qu’on te demande, pour être sûr·e de ne jamais être mis·e de côté.
🔸 L’intolérance aux incohérences 👉 Tu as du mal à accepter les décisions absurdes ou le favoritisme, ce qui t’expose souvent à de la frustration et du stress.
🔸 Le besoin de défendre les autres 👉 Chaque injustice, même si elle ne te concerne pas directement, te touche personnellement. Tu prends sur toi les souffrances des autres, jusqu’à t’en épuiser.
🔸 L’incapacité à lâcher prise 👉 Tu veux corriger tout ce qui est injuste autour de toi, même si cela te coûte ton bien-être.

🔗 Le lien entre la blessure d’injustice et le burnout

Quand tu cherches à éviter l’injustice et à défendre les autres, tu développes des comportements qui t’épuisent mentalement et émotionnellement :

🔥 Tu veux tout faire parfaitement, ce qui te pousse à travailler sans relâche et à t’épuiser.
🔥 Tu es constamment en tension, en quête d’une reconnaissance qui ne vient pas toujours.
🔥 Tu portes les injustices des autres comme si elles étaient les tiennes, te surchargeant émotionnellement.

Résultat ? Tu t’épuises à vouloir prouver ta valeur et à corriger les injustices du monde, jusqu’à ce que ton corps et ton esprit ne puissent plus suivre.

📌 Exemple 1 : Clara est une employée modèle qui ne compte jamais ses heures. Elle se donne à fond pour prouver qu’elle mérite son poste. Mais quand elle voit des collègues moins investis être promus à sa place, elle est envahie par un profond sentiment d’injustice. Au fil du temps, sa frustration et son stress l’amènent à un épuisement total.

📌 Exemple 2 : Antoine est engagé dans plusieurs causes. Chaque jour, il se bat contre les inégalités et les abus de pouvoir. Mais à force de vouloir réparer chaque injustice, il finit par sombrer dans une fatigue émotionnelle intense.

📖 Comment travailler sur la blessure d'injustice ?

1️⃣ Accepter que le contrôle absolu est une illusion 👉 Même la meilleure anticipation ne peut empêcher les imprévus. Apprendre à faire confiance à l’incertitude est une clé pour alléger ta charge mentale.

2️⃣ Réévaluer tes attentes 👉 Attends-tu des autres une perfection impossible ? Accepter que l’erreur est humaine te permettra de relâcher un peu ta méfiance.

3️⃣ Apprendre à tester la confiance progressivement 👉 Plutôt que de tout donner ou de tout refuser, apprends à observer les comportements sur la durée pour ajuster ta confiance.

4️⃣ Exprimer tes blessures passées 👉 Partager ce que tu as vécu avec des personnes de confiance peut aider à briser le cycle de méfiance.

5️⃣ Pratiquer des activités qui imposent le lâcher-prise 👉 Essaye la méditation, l’art ou des sports où tu ne peux pas tout contrôler. Habituer ton cerveau à l’incertitude réduira ton anxiété.

💡 Ce qui change une fois que tu as travaillé dessus

🎯 Tu relâches la pression et acceptes que l’injustice fait partie du monde 👉 Tu ne ressens plus le besoin d’être parfait·e pour prouver ta valeur et tu cesses de vouloir tout réparer à tout prix.

🎯 Tu choisis tes combats avec discernement 👉 Tu apprends à distinguer ce qui mérite ton énergie et ce qui est hors de ton contrôle, ce qui te permet de préserver ton bien-être.

🎯 Tu arrêtes de porter les injustices des autres sur tes épaules 👉 Tu comprends que tu peux soutenir et aider sans t’épuiser émotionnellement ni absorber la douleur des autres comme si elle t’appartenait.

🎯 Tu ressens moins de frustration et de colère 👉 En acceptant que tout ne sera pas toujours juste, tu te libères de l’angoisse et du stress liés aux situations que tu ne peux pas changer.

🎯 Tu retrouves du temps pour toi et une forme de sérénité 👉 Moins submergé·e par la quête de justice absolue, tu prends enfin du recul et tu peux profiter de ce qui est déjà équilibré dans ta vie.

⁉️ Tu te reconnais dans cette blessure ?

🔎 Dis-moi en commentaire ce qui résonne le plus en toi !
📩 Besoin d’en parler ? Tu peux me contacter.
💬 Et surtout, partage cet article ! Il peut aider d’autres personnes à sortir du cycle de l’abandon et à retrouver leur équilibre.

💙 Tu n’as pas à porter toutes les injustices du monde sur tes épaules. Tu mérites de vivre avec plus de légèreté.

Après ma rencontre avec le Burn-out, et m’être intéressé à tous ses mécanismes, je vous invite à votre tour à faire connaissance avec celui qui pourrait réellement être un “Ami”.

“Lutter contre le Burn-out c’est lutter douloureusement contre vous même.

En faire un allié c’est accepter avec gratitude de vous en libérer...”