La blessure de trahison : quand tu veux tout contrôler pour ne plus souffrir

La confiance se gagne en gouttes et se perd en litres." Jean-Paul Sartre

👋 Salut à toi, c’est l’Ami Burnout !

Si tu es là, c’est que tu as peut-être grandi dans un environnement où la confiance a été brisée dès l’enfance. Tu as peut-être vécu des promesses jamais tenues, des engagements trahis ou des abandons au moment où tu avais le plus besoin de soutien. Peut-être qu’un parent, un·e professeur·e, un·e ami·e ou un·e partenaire t’a déçu·e au point de t’apprendre, très tôt, que faire confiance était dangereux.

Je veux te dire une chose essentielle avant qu’on commence : tu n’as pas à tout contrôler pour éviter la souffrance.

Aujourd’hui, je te parle d'une autre blessure profonde : celle de la trahison. Elle peut t’épuiser mentalement, t’empêcher de déléguer et de faire confiance aux autres, et pire encore, te mener droit dans mes bras, moi ton Ami Burnout. Évidemment il est possible de t’en libérer. Alors, lis ce qui suit, car tu dois comprendre comment cela fonctionne.

💔 Quand tu grandis avec la blessure de trahison…

👉 "Je dois tout maîtriser. Je ne peux faire confiance à personne."

La blessure de trahison se construit dès l’enfance, lorsque des figures importantes, parents, enseignant·es, proches n’ont pas respecté leur parole ou t’ont laissé·e tomber au pire moment.

Elle peut se manifester sous différentes manières :

🔹 Une promesse non tenue 👉 Un parent qui t’a juré qu’il viendrait à ton spectacle, mais qui ne s’est jamais présenté·e, ou un adulte qui t’a trahi·e par le mensonge ou l’abandon.
🔹 Une trahison affective 👉 Un adulte de confiance qui ne t’a pas protégé·e face à une situation injuste, qui a minimisé ta douleur, ou qui a retourné la situation contre toi.
🔹 Une perte de repères 👉 Grandir dans un environnement instable où tu ne savais jamais à quoi t’attendre, ce qui t’a poussé·e à développer un besoin extrême de contrôle pour ne plus jamais être pris·e au dépourvu.

Petit à petit, ton cerveau enregistre ce message :

"Si je veux éviter la douleur, je dois tout anticiper et ne compter que sur moi-même."

Et cette pensée ne disparaît pas avec le temps : elle te suit à l’âge adulte et influence tes relations, ton travail et ton rapport à la confiance.

🧠 Un cerveau programmé pour l’hypercontrôle

Les expériences de trahison, surtout vécues dans l'enfance, modifient ta perception du monde et façonnent des schémas de pensée rigides. Face à une douleur qui semble insurmontable, ton cerveau met en place des stratégies pour éviter que cela ne se reproduise. L'illusion du contrôle devient un mécanisme de défense : tu es convaincu·e que si tu surveilles tout, rien ne pourra t'échapper.

Ce besoin permanent de maîtriser chaque détail te pousse à anticiper le moindre imprévu, à remettre en question la fiabilité des autres et à douter de leur sincérité. En réalité, cette hypervigilance ne protège pas de la souffrance, mais elle t'épuise et t'empêche de vivre pleinement. Voici trois biais bien étudiés en psychologie qui amplifient cette blessure :

🔹 Biais d’hypervigilance (van der Kolk, The Body Keeps the Score) 👉 Tu es constamment à l'affût du moindre signe de menace. Tu scannes ton environnement, cherchant les incohérences ou les signaux faibles qui pourraient trahir une nouvelle déception. Ce mode de fonctionnement est souvent lié à des expériences de trahison précoces et engendre un stress chronique.

🔹 Biais de confirmation négative (Nickerson, Cognitive Reflection and Decision Making) 👉 Tu as tendance à ne retenir que les preuves qui confirment ton idée que "les autres ne sont pas fiables". Si une personne oublie de répondre à un message ou annule un rendez-vous, tu interprètes cela comme une nouvelle trahison, ce qui alimente ton sentiment de méfiance.

🔹 Syndrome du contrôle excessif (Flett et Hewitt, Perfectionism and Maladaptive Coping) 👉 Tu cherches à tout contrôler parce que tu associes le lâcher-prise à une faiblesse. Toute situation où tu ne peux pas tout maîtriser te met dans un état d’anxiété intense, car cela ravive ton sentiment d’insécurité.

Ces schémas t’enferment dans une spirale de stress et d’épuisement, où le besoin de contrôle devient une barrière entre toi et le bien-être.

😞 Comment cette blessure conditionne ton comportement aujourd’hui ?

Si tu as grandi avec la peur d’être à nouveau trahi·e, ton comportement s’est façonné autour de la maîtrise et du contrôle :

🔸 Le perfectionnisme stratégique 👉 Tu cherches à tout planifier à l’avance pour éviter toute surprise ou déception.

🔸 L’incapacité à lâcher prise 👉 Déléguer ou faire confiance aux autres est une épreuve, car tu es persuadé·e que personne ne peut faire les choses aussi bien que toi.

🔸 L’anticipation des échecs 👉 Tu te mets en mode "gestion de crise" avant même qu’un problème n’arrive, ce qui te maintient dans un état de stress permanent.

🔸 Le scepticisme relationnel 👉 Tu remets en question la sincérité des autres, cherchant inconsciemment des indices prouvant qu’ils finiront par te décevoir.

🔗 Le lien entre la blessure de trahison et le burnout

Quand tu cherches à tout contrôler, tu développes des comportements qui t’épuisent mentalement et émotionnellement :

🔥 Tu veux tout superviser, ce qui te surcharge de responsabilités inutiles.
🔥 Tu es constamment sous pression, cherchant à éviter toute situation où tu pourrais être déçu·e.

Résultat ? Tu t’épuises à vouloir tout maîtriser, jusqu’à ce que ton corps et ton esprit ne puissent plus suivre.

📌 Exemple 1 : Léa est cadre dans une entreprise où elle refuse de déléguer quoi que ce soit. Elle vérifie chaque document, reprend le travail de ses collègues, et contrôle chaque détail. Son besoin de maîtrise absolue la pousse à accumuler des heures supplémentaires, jusqu’à ce qu’elle s’effondre sous la pression.

📌 Exemple 2 : Julien a vécu une trahison amoureuse qui l’a profondément marqué. Depuis, il garde ses distances et surveille tout dans ses relations : il scrute les moindres détails des messages, se méfie des intentions des autres et imagine toujours le pire. Cette vigilance constante finit par l’épuiser émotionnellement, l’empêchant de construire une relation saine.

📖 Comment travailler sur la blessure de trahison ?

1️⃣ Accepter que le contrôle absolu est une illusion 👉 Même la meilleure anticipation ne peut empêcher les imprévus. Apprendre à faire confiance à l’incertitude est une clé pour alléger ta charge mentale.

2️⃣ Réévaluer tes attentes 👉 Attends-tu des autres une perfection impossible ? Accepter que l’erreur est humaine te permettra de relâcher un peu ta méfiance.

3️⃣ Apprendre à tester la confiance progressivement 👉 Plutôt que de tout donner ou de tout refuser, apprends à observer les comportements sur la durée pour ajuster ta confiance.

4️⃣ Exprimer tes blessures passées 👉 Partager ce que tu as vécu avec des personnes de confiance peut aider à briser le cycle de méfiance.

5️⃣ Pratiquer des activités qui imposent le lâcher-prise 👉 Essaye la méditation, l’art ou des sports où tu ne peux pas tout contrôler. Habituer ton cerveau à l’incertitude réduira ton anxiété.

💡 Ce qui change une fois que tu as travaillé dessus

🎯 Tu te libères du poids de tout surveiller et ressens un vrai soulagement.
🎯 Tu fais davantage confiance aux autres et tes relations deviennent plus équilibrées.
🎯 Tu retrouves du temps et de l’énergie en acceptant que tout ne doit pas être parfait.

⁉️ Tu te reconnais dans cette blessure ?

🔎 Dis-moi en commentaire ce qui résonne le plus en toi !
📩 Besoin d’en parler ? Tu peux me contacter.
💬 Et surtout, partage cet article ! Il peut aider d’autres personnes à sortir du cycle de l’abandon et à retrouver leur équilibre.

💙 Tu peux apprendre à lâcher prise. Tu n’as pas à tout contrôler pour être en sécurité.

Après ma rencontre avec le Burn-out, et m’être intéressé à tous ses mécanismes, je vous invite à votre tour à faire connaissance avec celui qui pourrait réellement être un “Ami”.

“Lutter contre le Burn-out c’est lutter douloureusement contre vous même.

En faire un allié c’est accepter avec gratitude de vous en libérer...”