Accompagnant·e : ce rôle essentiel qui épuise plus qu’on ne le croit

Moi c’est l’Ami Burnout.
Je traîne souvent dans l’ombre des vies trop chargées. Et depuis quelque temps, je rôde autour de toi.
Normal : tu viens de basculer dans un rôle aussi lourd qu’invisible, celui de proche aidant·e / aidant·e familial·e ou tu es infirmière, aide-soignant·e, assistant·e social

Je sais ce que tu ressens : le choc, la peur, la responsabilité soudaine, l’impression que tout est devenu trop grand pour toi.
Dans la plupart des cas, c’est à ce moment-là que je m’installe.
Mais cette fois, je vais faire l’inverse : je veux t’éviter l’épuisement.

👉 Et tu sais pourquoi ?
Parce que celui qui m’a donné une voix, Olivier, connaît exactement ce que tu vis.
Depuis 2023, il s’occupe de Pierre, 75 ans, atteint de bipolarité, jour et nuit, 7j/7, 24h/24.
Jusqu’au moment où la décision la plus difficile s’est imposée en octobre 2025 : le placement, d’abord en service gériatropsychiatrique, puis en EHPAD spécialisé.

Olivier a vécu la fatigue, la peur, les doutes, la solitude, et cette sensation de devoir tenir coûte que coûte.
Il t’écrit donc en connaissance de cause.

1. Reconnaître que ton rôle est lourd
Tu n’inventes rien. Ce que tu vis est exigeant émotionnellement, physiquement et mentalement.

2. Reprendre un minimum d’espace pour toi
Même 5 minutes par jour où tu ne fais rien pour personne.
C’est essentiel pour stabiliser ton système nerveux.

3. Poser des limites réalistes
Dire « pas maintenant », « j’ai besoin d’une pause » ou « je ne peux pas gérer cela seul·e » est une compétence, pas un abandon.

4. Utiliser une méthode structurée (ou un accompagnement thérapeutique)
La méthode CAP® (Control Attitude Program) aide à :

• comprendre ses réactions,

• réguler le stress,

• prendre du recul,

• retrouver de la clarté émotionnelle.

Les formations CAP® s’inscrivent pleinement dans la QVCT et la prévention des Risques Psychosociaux (RPS), selon les recommandations INRS et ANACT.

5. Ne pas rester seul·e
Échanger avec d’autres aidants ou avec un professionnel change tout.
La surcharge diminue dès qu’elle est partagée.

Ton rôle est précieux. Mais TOI aussi.
Accompagner quelqu’un ne doit pas signifier t’oublier.
Tu as besoin de soutien, d’écoute, de pauses, et de repères clairs pour tenir dans la durée.

Tu n’es pas seul·e. Et tu n’as pas à t’épuiser pour être un bon accompagnant.

Pour t'aider un peu plus, je te propose de cliquer sur ce lien et d'utiliser ce pdf "Exercice auto évaluation Surcharge Mentale".