L'histoire du scorpion et de la grenouille

"On se fait plus de mal à soi-même que les autres ne pourraient jamais nous en faire." – Philip K. Dick

Salut l’Ami(e)!

La fable qui suit nous rappelle la puissance de notre nature et de nos impulsions profondes. Malgré la logique et les intentions positives, certaines personnes ou certains caractères peuvent être entraînés par des instincts difficiles à maîtriser, même au détriment de leur propre intérêt. Cela pose la question de la capacité réelle de chacun à changer, soulignant l’importance de connaître et de comprendre sa propre nature pour éviter de se nuire ou de nuire aux autres inconsciemment.

L’histoire du scorpion et de la grenouille est une fable ancienne qui illustre la force des instincts et la difficulté de changer sa nature profonde. La voici :

Un jour, un scorpion voulait traverser une rivière, mais il ne savait pas nager. Il aperçut une grenouille et lui demanda de l’aider à traverser en le portant sur son dos.

La grenouille hésita et répondit : « Si je te porte, tu vas sûrement me piquer et je vais mourir. »

Le scorpion lui répondit : « Mais réfléchis un peu, si je te pique, nous allons tous les deux mourir, car je ne sais pas nager. Cela n’aurait aucun sens de ma part. »

La grenouille trouva l’argument raisonnable et accepta de l’emmener. Mais au milieu de la rivière, le scorpion piqua la grenouille. Sur le point de sombrer, la grenouille lui demanda avec désespoir : « Pourquoi as-tu fait cela ? Maintenant, nous allons mourir tous les deux ! »

Le scorpion répondit simplement : « Je n’ai pas pu m’en empêcher. C’est ma nature. »

Quelles attitudes à adopter face à un comportement autodestructeur ?

Evidemment le premier reflexe est de s'en éloigner pour s'en protéger.

Prendre de la distance est effectivement une réaction naturelle, parce que n'y a aucune raison de subir ce genre de comportements, et cela pourrait aussi vous piéger dans un sentiment de culpabilité de ne pas "soutenir" ou "comprendre" la personne autodestructrice.

Rappelez vous (et rappelez lui) une chose essentielle, elle est responsable de ses attitudes, et elle doit en assumer les conséquences, ne serait ce que pour travailler sur elle même et progresser pour corriger ses mécanismes toxiques.

Mais si vous décidez toutefois de rester dans son entourage, face à une personne dont les comportements semblent nuisibles ou autodestructeurs en raison de leur "nature", il est possible d'adopter une attitude bienveillante tout en protégeant vos propres limites. Voici quelques pistes pour aborder cette situation avec empathie et sagesse :

1. L’Acceptation de l'autre sans jugement

- Reconnaître que certains comportements peuvent être difficiles à changer, sans pour autant juger ou condamner la personne pour cela. Cela signifie comprendre que ce comportement est souvent une réaction ancrée, issue de mécanismes profonds, voire inconscients.

- Cette attitude de non-jugement aide la personne à se sentir accueillie et comprise, ce qui peut réduire ses comportements défensifs ou réactifs.

2. L’Écoute active et l’empathie

- Pratiquer l'écoute active en se montrant vraiment attentif à ce que cette personne vit intérieurement. L'objectif n'est pas d'apporter une solution immédiate, mais d'offrir un espace où elle peut se sentir libre d’exprimer ses émotions sans crainte d’être jugée.

- Montrer de l’empathie en validant ses émotions et en posant des questions ouvertes pour l’aider à explorer ce qu’elle ressent. Cela peut parfois lui permettre de prendre conscience de l'impact de ses actions sur elle-même et sur les autres.

3. Respecter vos propres limites

- Une bienveillance authentique implique de fixer des limites saines pour se protéger et protéger la relation. Par exemple, exprimer clairement ce que l'on accepte ou non sans reproches. Cela peut encourager la personne à réaliser l'impact de ses comportements et à respecter les frontières des autres.

- Ne pas se laisser emporter par le désir de "sauver" ou de "changer" cette personne. Se rappeler que chacun est responsable de son propre chemin et que vouloir forcer un changement risque d’aboutir à de la résistance, voire des tensions.

4. Offrir un soutien constructif

- Plutôt que de chercher à "corriger" la personne, on peut l'accompagner dans la recherche de solutions ou l'encourager dans ses efforts pour comprendre et transformer certaines attitudes. En respectant son rythme, elle peut choisir d’évoluer à sa manière.

- Par exemple, suggérer discrètement des techniques d’auto-réflexion ou des pratiques comme la méditation ou l’introspection, qui l’aideraient à prendre du recul sur ses actions et à s’interroger sur leurs motivations.

5. Cultiver la compassion tout en gardant de la distance émotionnelle

- Ressentir de la compassion en comprenant que cette personne agit souvent sous l'emprise de schémas qui lui échappent. Cela évite de prendre ses comportements de façon personnelle et permet de garder une certaine distance émotionnelle.

- Si elle est ouverte, on peut l’encourager à explorer des outils thérapeutiques, comme la PNL, la thérapie cognitivo-comportementale ou l'hypnothérapie, qui peuvent l’aider à mieux comprendre et éventuellement modifier sa "nature".

6. Ne pas ignorer le pouvoir de l’exemple

- Parfois, la meilleure manière d’aider cette personne est d’incarner soi-même une attitude d’ouverture et de bienveillance. En restant fidèle à ses valeurs, en gérant ses propres comportements de manière respectueuse, on peut inspirer des changements indirects, même sans les forcer.

Adopter une attitude bienveillante envers une personne de ce type, c'est lui offrir un espace sécurisant où elle peut explorer sa nature, avec un mélange de respect, de protection de soi, et d’authenticité.

Mais pensez à vous protéger vous mêmes, fixez des limites et des règles, prenez vos responsabilités vous aussi en vous engageant dans un soutien, donc ne reprochez pas à cette personne de la soutenir.